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Caricactu
3 novembre 2011

Le referendum grec

 

Le_referendum_grec

 

Un premier ministre annonce qu'il va demander son avis à son peuple et c'est un tremblement de terre sur la planète entière : les marchés s'effondrent de Paris à Tokyo, les bourses dégringolent (et il faut rappeler que le slip financier n'existe pas encore), Sarkozy se fâche rouge colère, les femmes sont en pleurs et arrachent leurs vêtements (peut-être...) et Charlie Hebdo brûle. Je sais, ça n'a rien à voir mais il fallait bien en parler. A ce propos, Charb est arrivé ce matin au boulot et a demandé: "où est Charlie?"

Donc tout ça pour dire ; le désormais célébre Papandréou , nom dont chacun pouvait deviner la provenance mais dont tout le monde ignorait la fonction, a décidé tout seul comme un grand qu'il allait organiser un référendum pour demander à son peuple s'il acceptait de recevoir une bonne centaine de milliard de l'Europe et de se voir effacer par les banques la moitié de son ardoise, ardoise d'un fort beau gabarit rappelons-le. C'est vrai qu'a priori la question semblait facile et qu'il aurait peut-être pu accepter sans demander à la populace. On n'allait pas en faire un drachme.

Ajoutons tout de même que la fameuse populace, en échange de cette aumône, devait s'engager à ne plus manger que des patates pendant une bonne vingtaine d'année, s'il y avait encore des patates. Sinon des racines... grecques. Ce n'est pas parce que le Grec a une langue morte qu'on lui fera bouffer n'importe quoi.

Alors on peut comprendre qu'ils aient leur mot à dire les pauvres Héllènes et qu'ils aient une sérieuse envie de répondre non à ce référendum. Bon, après, ça dépend comment est formulée la question. Sarko propose : "Est-ce que vous voulez plein de thunes?".

En effet, si la Grèce répond mal, c'est lui qui risque d'avoir une mauvaise note. C'est quand même trop injuste.

Et là vous me demanderez : "Mais pourquoi risque-t-il d'avoir une mauvaise note si les Grecs disent non?" Et moi je vous répondrai : "Parceque les experts l'ont dit!" Et vous me direz : "mais c'est les Grecs qui devraient avoir une mauvaise note si ils font que des bêtises" Et moi de vous répondre : "Alors là vous cherchez la petite dette!" Et vous "Hein?" Et moi, dépité ; "non rien c'était une connerie mais elle était un peu foireuse." Et vous, si vous êtes toujours là : "Ca répond toujours pas à ma question de qu'est ce qu'on risque si les Grecs disent non et que donc ils ont plus un rond et que donc c'est la faillite?" Et vous ajouterez: "On s'en fout on n'a qu'à plus aller en vacances là-bas et pis on en parle plus" Et je vous rétorquerai, l'air pensif "Mais ce n'est pas si simple que ça" Et vous, énervés "Bah alors explique, bordel!"

Et c'est là que je serai obligé de vous avouer que je n'y entrave que dalle à ces histoires d'économie et que, comme beaucoup de gens, je subis depuis quelques temps des tas d'infos avec des gros mots comme "subprime", "austérité", "liquidités", "dévaluation", "assouplissement monétaire", "AAA". C'est très complexe, ça brasse tout l'argent de tout le monde tout le temps, sans qu'on le sache, ça se met un bon paquet dans la poche au passage, et ça peut décider du jour au lendemain qu'il va falloir faire preuve d'austérité (en langage présidentiel : austérité= travailler plus pour gagner moins)

Si on doit résumer : tout va mal, et plus ça va, moins ça va. Après chaque nouvelle réunion de crise, notre cher président nous dit "c'est bon les gars, je vous ai encore sauvé" et Juste après "Oh merde, ça marche plus".

Cette peur de la mauvaise note sans trop comprendre à quoi ça sert, ça nous rappelle nos années d'école. Et la maîtresse, une certaine madame Moudise est très sévère.

 

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Commentaires
P
Ouais, il laisse son peuple s'exprimer, le fervent défenseur de la démocratie contre les méchants marchés, gloire à lui ! Sauf qu'il leur proposait de jouer à pile ou face. Pile je gagne : on reste dans la zone euro, vous vous faites fister avec du verre pilé et moi je reste premier ministre. Face vous perdez : on sort de la zone euro, on oublie le soutien, on va dévaluer notre monnaie pour créer de l'inflation censée réduire la dette, sauf que vous raquez à la caisse et on explose le chiffre d'importation, alourdissant encore notre déficit budgétaire. S'il leur a proposé ça, c'est parce que c'était le seul moyen de reprendre la main sur l'opposition qui n'attendait qu'un signe pour le diriger vers la sortie à grands coups de pompes dans le train. Chouette dessin quand même, il aura bien foutu les jetons à la brochette d'eurocrate qui n'est guère plus brillante.
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